On ne sait si les couchites rois avaient peu ou prou que leur présence sur la terre d'Egypte ne durerait pas plus de soixante-dix ans. L'on a le sentiment qu'ils ne se faisaient pas trop d'illusions, en dépit de leur sincère conversion aux creyances religieuses égyptiennes dont ils pensaient peut-être que cela allait faire d'eux d'authentiques Egyptiens. A tout hasard, ils firent toutefois aménager leurs sépultures et celles de leurs reines en Haute Nubie, en plein Soudan, c'est tout dire... De surcroît, dès que cela allait mal pour eux, ils couraient se réfugier à Napata, leur mère patrie bien aimée, seul endroit où ils se sentaient, sans doute, en lieu sûr, loin des Assarhaddon, Assurbanipal et autres Nechao et Psammétique, alliés politiques circonstanciels du bout des lèvres, mais d' accord pour éteindre la lignée de Kachta, et la chasser hors d'Egypte. C'est bien ce qui finira par se produire après l'élimination de l'ultime souverain soudanais en Egypte, le cousin de Taharqa, le roi Tanoutamani.