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Raphael Giveon - Les Bédouins Shosou des documents égyptiens
01.01.2022, 14:01

Египтяните наричат шасу (šꜣsw) своите съседи от Синай, вътрешната пустинна част на Палестина и Трансйордания. През периода от Късната Бронзова до Ранната Желязна епохи (XV-VII в. пр. н.е.) това са групи от бедуини-номади, предвождани от родови старейшини и племенни вождове, които скитат заедно с добитъка си из негостоприемните и засушливи покрайнини на Плодородния Полумесец. Препитават се основно с животновъдство и грабежи, като в периоди на силна суша се налага да молят локалната администрация на фараоните да ги допусне до Делтата на Нил, където да имат достъп до вода и паша. През имперския период на египетска доминация в Леванта шасу често се оказват военнопленници в безбройните военни походи и като такива са ангажирани в принудителни строителни и други трудови повинности. Възможно е част от тези шасу да са участвали в по-късния сложен и нееднороден етногенезис на древните евреи, а част от техния понякога травматичен колективен опит, предаван първоначално чрез устни предания и украсяван с изобилие от въображаеми детайли да е послужил като основа на някои от библейските легенди и митологични повествования.

Raphael Giveon - Les Bédouins Shosou des documents égyptiens, Leiden, E.J. Brill, 1971 [Documenta et Monumenta Orientis Antiqui 18]

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Added by: Admin | | Tags: древни евреи, Ново царство, шасу, библия, Трети преходен период, Левант, Древен Египет, дРЕВНА пАЛЕСТИНА
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Le terme shasou apparaît dans les documents égyptiens après la chute des Hyksôs. Il décrit des bédouins localisés d'abord en Transjordanie, qui sont ensuite cités dans la Canaan du sud, puis dans une région plus au nord, autour de Megiddo et Bet-Shean.
Selon R. Givéon, le mot šȝsw pourrait dériver de l'égyptien « errer », ou de šȝs, « aller, passer au travers », ou du sémitique « voler, piller ». Ward exprime une préférence pour l'origine égyptienne.
Il pourrait s'agir d'un terme désignant ceux qui se déplacent dans le désert, de la même manière que le terme arabe bédouins.
Le terme canaanéen šasah, « piller » témoigne de la mauvaise réputation (maraudeurs, voleurs) associée au terme. De même, le papyrus Anastasi I témoigne de l'antipathie qu'ils inspiraient aux Égyptiens.
Le terme apparaît dans des textes égyptiens sous les règnes de Thoutmôsis III, Amenhotep II, Thoutmôsis IV, Amenhotep III, Akhenaton, Séthi Ier, Ramsès II, Mérenptah, et Ramsès III, entre le xve siècle et le xiie siècle avant notre ère. Les Shasous sont associés à des terres à l'est de l'Égypte : Sinaï, Canaan, Tranjordanie, Liban et Syrie. La phrase « terre des Shasous » est souvent employé. Une liste de Ramsès III trouvée à Al-Amara reproduit une stèle plus ancienne datée du règne d'Amenhotep III. Elle donne des toponymes associés aux Shasous. Quelques documents attestent leur présence au nord de Canaan, autour de Megiddo, voire en Syrie. Pendant le règne de Séthi II, le papyrus Anastasi VI mentionne les Shasous d'Édom, que le pharaon Merneptah autorise à séjourner en Égypte avec ses troupeaux. Séïr est citée dans plusieurs documents égyptiens, en rapport direct avec les Shasous. Outre la liste d'Amarah dont l'entrée est « Séïr en terre de Shasou », un obélisque de Ramsès II parle de la « montagne de Séïr », le papyrus Harris I de l'époque de Ramsès III dit.Séïr est un lieu important de l'histoire de la religion d'Israël5. Dans la Bible, le mont Séïr est étroitement associé à Édom. Plusieurs documents datant des XVIIe et XIXe dynasties font mention de Yhw des Shasous, dont la liste d'Amarah. L'expression se rapporte à un territoire où un culte pour YHWH existe au xive siècle avant notre ère. Pour Givéon, sa présence dans une liste de toponymes pourrait indiquer une ville avec un sanctuaire dans la région de Séïr, peut-être à l'origine beth-yhw, la maison de Yhw. Ce terme semble déjà apparaître pendant la XIe dynastie.Donald Redford estime que nous avons affaire à un groupe qui adorait le dieu d'Israël, ce qui l'amène à parler d'Israël naissant à propos des Shasous. 
 De façon similaire Shmuel Ahituv parle des « adorateurs de Yahu, le dieu d'Israël14 ». Pour Thomas Römer, la rencontre entre Yahvé et Israël se situerait vers 1250-1200 av. J.-C. Les Shasou, qui vénèrent un dieu qui porte ce nom, ont rencontré un autre groupe, du nom d'Israël, auquel ils ont fait connaître leur dieu, Yahvé.Les Shoutous sont mentionnés en Transjordanie dans les textes d'exécration ; Albright les assimile aux « enfants de Seth » du Livre des Nombres16, où « bene shet » est synonyme de Moab. D'après R. Givéon le lien est possible du fait que ces deux entités occupent le même espace, la Transjordanie méridionale, même si elles sont très éloignées dans le temps. En revanche il juge difficile le lien avec les Soutous des documents d'Amarna et de Mari, car les archives de Mari indiquent des lieux trop différents de ceux usuellement attribués aux Shasous.
Il existe peu de traces archéologiques connues de Shasous ; il est difficile de trouver des évidences des nomades. Cependant Thomas E. Levy leur attribue un cimetière dans le district de Faynan en Jordanie. Il s'agit de restes du début du Fer II, vers la fin du xe siècle avant notre ère.

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